Les limites de l'expression publique

Dans l'affaire de Lyon Mag et des producteurs de beaujolais, le Lyon Mag va peut-être un petit loin dans la mauvaise foi. Leur interviewé fait une descente en règle du beaujolais, dans le style à part les dix crus du beaujolais, tous les autres ne font qu'un jus chimique à partir de raisin pour gagner beaucoup d'argent rapidement (que j'exprime en termes polis). Etant donné que ce n'est pas la vérité, ce genre de propos n'est pas normal dans un journal à diffusion publique.
La deuxième interview, avec un journaliste beaucoup moins courtois et qui a visiblement pris fait et cause pour le premier interviewé, est aussi intéressante à lire. A la lecture de ces deux interviews, ce qui ressort est la mise en cause du modèle économique des vins du Beaujolais, plus que de leur qualité elle-même. La cible désignée est Georges Dubœuf, figure de proue du Beaujolais Nouveau et très influant auprès de la coopérative.
Le Lyon Mag prend donc un chemin déguisé pour attaquer cette politique commerciale, qui consiste à obtenir de l'argent de l'Union Européenne pour changer sa stratégie de distribution et de publicité, et en profite pour attaquer bassement tous les producteurs.
Là-dessus, le Lyon Mag est condamné "sans avoir pu se défendre" dixit un de leur représentant ce matin sur France-Info... enfin bon...