momiji, serveur de maison

Dans la catégorie absurdités, je vais parler d'un PC : momiji. Peut-être certains d'entre vous l'ont remarqué dans leurs referers dernièrement, c'est dû à Feed on Feeds, mon aggrégateur du moment qui y a trouvé sa place. Momiji est à l'heure actuelle en pré-retraite paisible, un ordinateur de nos jours, ça ne vit pas bien vieux. Bien né Packard-Bell Easy Note VX (on retrouvera le même ordi sous le nom de Versa Note chez NEC et Zenith Data Systems), avec son Celeron 466, ses 64Mo de RAM et son disque dur de 6Go, il entra en ma possession en Angleterre lors d'un séjour prolongé et passablement barbant il y a un peu plus de trois ans (excepté ici, mais on s'éloigne).

 

Il me semble qu'il venait d'une échoppe douteuse sur Walcot Street, proposé en lot avec une imprimante dont je n'avais que faire, et que j'ai savamment échangé grâce à mon anglais barbare contre une magnifique carte réseau Xircom IIps, 10Mbps, ful duplex... je rêvais éveillé, un portable, matrice active avec une carte réseau à un prix presque raisonnable. Il fut nommé instantanément 'babasse', cela paraissait évident à l'époque. Et il n'a pas eu la vie facile, balloté quotidiennement pendant des mois dans un sac à dos trop grand pour lui, cahotant au rythme du bus impérial manoeuvré avec zèle sur la chaussée élimée, ses charnières ont tenu bon. Silencieux comme un chat, son ventilateur ne se déclenchait que rarement. Il fallait vraiment tout l'éléphantisme d'un Word pour l'énerver un peu le bougre. Cela n'a pas empêché le pauvre Sunon de travailler encore et encore sous le coup du Seti@home ou d'un jeu ralenti avec Moslo... si j'avais su.

De retour en France, il changea de nom, restant machine principale de travail, grand maître d'Arena v4. Le réseau à 10Mbps était toujours la norme pas de problème... et puis le temps passe... les différences avec les machines plus récentes se font de plus en plus sentir. Une barette de 128Mo de RAM en plus lui donne un bon coup de fouet, et je commence à l'utiliser régulièrement sur un projet. Après le bus impérial, ce sont les affres du métro, les gens qui bousculent pour rentrer sans laisser les autres sortir, les vibrations, les différentiels de température... après quelque mois, le disque dur a rendu l'âme. Ce fut l'occasion d'investir dans un 20Go (le standard pour les portables à ce moment là), mais ça ne suffisait plus : la résolution de 800 par 600, le processeur deux fois plus lent, c'était irrémédiable. Et le ventilateur rendit l'âme peu après, trop de poussières, et mes démontages ne furent pas des plus subtils, c'en était fini des applications "lourdes".

C'est là qu'il fut formatté, Knoppix testé puis installé définitivement, puis tellement trituré qu'il ne reste qu'une Debian standard, et momiji en patronyme. Momiji, désormais serveur pour l'appartement.

Comments

1. On Thursday 11 December 2003, 17:04 by Tanuki

C'est beau, j'en ai la larme à l'oeil :-'(