La journée avait bien mal commencé...

... après la volée qu'on s'est pris au rugby contre les anglais. L'essai opportuniste de Betsen nous évite le tableau blanc, mais il ne fait que masquer notre absence de tentatives de drops, la réussite nulle pour les pénalités, l'absence de domination à la fois physique et dans la direction du jeu. On a retrouvé l'équipe de France qui doute, celle qui commet faute sur faute et donne les positions bonux à l'adversaire. Reconnaissons à celui-ci un sang-froid de tous les instants pour nous mettre la pression, et particulièrement sur nos jeunes joueurs qui faisaient leurs grands débuts internationaux selon les dires du capitaine de l'équipe de la Rose. Bref... une douche écossaise :-)

Heureusement juste après sur FR3 France 3, "Piques et Polémiques" présenté par Paul Wermus sur Raffarin et la communication faisait entrer le soleil dans la tête. Une réunion qui n'a de débat que l'apparence, dans un brouhaha impressionant pour des gens normalement bien élevés. Les politiciens étaient représentés par l'exaspérante Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire nationale du PS aux entreprises, et le transparent X de l'UMP, dont les interventions étaient tellement pertinentes et intéressantes que tout ce dont je me rappelle est qu'il a les cheveux blancs et portait une cravate. X n'avait qu'une obsession, taper sur Jospin, ce qui dans un bavardage sur Raffarin et sa communication est quand même complètement à côté de la plaque, j'espère que X n'a pas de mandat. Parmi les autres invités, André Bercoff, directeur de la rédaction de France Soir et sans journal fixe de par le passé, Philippe Tesson, journaliste (?), Georges Chetochine, comportementaliste, un consultant en je ne sais plus quoi, un journaliste dans un magazine d'économie et... Jean-Pierre Mocky, réalisateur de cinéma. Mocky était un peu paumé, et il était le seul à ne pas avoir une grande envie de parler : il était donc la cible. A chaque fois que le ton s'élevait, que trois ou quatre personnes parlaient en même temps, Wermus réclamait le silence pour poser une question à Mocky. Celui-ci n'ayant rien à répondre, et les autres ayant un minimum de politesse pour attendre la fin d'une phrase qui ne venait pas, on parvenait à avoir un peu de silence : mais au prix de quel artifice !

Au final des politicards dispensables, (autant que l'étudiante de sciences-po butées d'Arrêt Sur Images sur la cinquième France 5), un Mocky qui devait passer par là, un débat sans queue ni tête, sans fond ni forme, mais qui parviennent à faire oublier l'amertume de l'écrasante défaite. Télévision, quand tu nous tiens.