La sécu, c'est bien, en abuser, ça craint

Les joies du 31 décembre, un vendredi ouvré presque comme les autres. Au programme ce jour-là, antenne de police pour récupérer un passeport, RATP pour un changement de zone et enfin, sécurité sociale pour récupérer une attestation de droits. Pour commencer, l'antenne de police en mairie, accueil aimable et souriant, quelques personnes devant nous, le tout est fait en un quart d'heure, attente comprise. Ensuite RATP, l'agence de Lyon est visée, elle est malheureusement un débordée. Un des agents gère le flux d'entrée dans le local de manière professionnelle et souriante. Devant l'afflux et le temps d'attente annoncé, changement de cap vers l'agence de Bastille, ce fut un bon choix. A part quelques usagers indélicats refusant de suivre les consignes, tout se déroule chaleureusement et efficacement.

Arrive enfin la sécurité sociale. Récupérer une attestation de droits de nos jours est on ne peut plus simple. Il suffit d'introduire sa Carte Vitale dans n'importe quelle borne interactive et en quelques secondes, le précieux document est délivré. Première agence, fermée pour "raisons techniques" pendant une durée indeterminée, pas de chance. Deuxième agence, fermée les vendredi 24 et 31 décembre. A travers le rideau métallique et la porte vitrée, une borne Carte Vitale prête à accueillir les cartes nargue le passant. Troisième agence, fermée, pas un mot d'explication, pas une petite note expliquant que tous les agents ont décidé de préparer le réveillon en même temps, pas un pour rester faire une petite permanence en ce vendredi a priori comme les autres. Cinq heures de l'après-midi approche, plus aucune agence ne va être ouverte, c'est raté. Le document le plus facile à obtenir, une bête impression de 10 lignes dans une base de données sur un bout de feuille de papier standard, restera inaccessible. Dommage, les autres agents de l'état ont été autrement plus efficace.

Comments

1. On Monday 3 January 2005, 15:38 by Zapping

Et ce malheureux bout de papier, ce A4 austère et standardisé, va devenir une obsession, un post pour ton blog, des réponses peut-être. Tout un flux de vie va s'articuler autour de son attente, attente qui va lui conférer sa véritable valeur. Les agents de la sécu sont les parents de cette valeur ajoutée. Ils ne négligent pas, ils créent, ils savourent, ils dosent l'attente comme le cuisinier ajuste les ingrédients. Mais à trop jouer les alchimistes et basculer dans l'artisanat de luxe, ils prennent le risque de passer bientôt chez Jean-Pierre Pernaut...