En ces jours de contestation sociale, il était temps de s'occuper de l'écran de ma mèèèère, qui avait le malheur de ne plus s'allumer qu'aléatoirement. Le symptôme : la loupiotte signalant que l'écran est sous tension clignotait, ce qui ne se produit absolument pas en temps normal. Après un petit désossage et un tour sur les forums ad-hoc, ça ressemble fortement à du condensateur défectueux. Symptôme visuel : le condensateur est bombé, ou ouvert, ou fuit par en-dessous. Dans le cas présent, c'est bombé et ça donne ça :

Notez que dans le cas normal, le condensateur est soudé sur un circuit imprimé ; s'il est déjà dans votre main, le problème est plus grave. N'ayant pas de testeur de condensateur pour cette capacité, décision est prise de tous les changer, pour des modèles "de qualité" (c'est la brochure qui le dit, moi ça fait 15 ans que je n'ai pas acheté un composant). Les condensateurs arrivent de Wervicq-Sud et ils ont une très bonne tête, mais je ne sais pas si c'est lié. Il y aurait eu une bière en bonus, le lien me serait paru plus évident, mais là, non. Et là l'oeil de lynx du Tanuki réagit : "mais ils ne seraient pas plus gros que les autres ?", "non non ma chérie, c'est standard c'est choses là". Bon. Effectivement. Tout n'est pas standardisé. En l'occurence, il a fallu y aller au chausse-pied :

Les précédents étaient en rang d'oignon, pas une tête qui dépasse, et surtout pas une tête au-dessus du dissipateur thermique adjacent (le muret métallique qui borde sur deux côtés les condensateurs <-- ceci est une indication pour les nuls). Concrètement, cela veut dire que ce qui fermait avant, ne ferme plus maintenant. Deux solutions s'offrent à nous : la première est de racheter des condensateurs à la bonne taille, la deuxième est de faire du Sarkozy. En ces temps de crises, c'est bien évidemment la deuxième solution qui est retenu. On part donc du service public de fermeture suivant :

Et on va donc le charcuter comme un goret démagogique qui ne réfléchit à rien (oui, il faut de l'abnégation pour être sarkozyste ; regardez Frédéric Lefèbvre, il en a perdu toute honnêteté intellectuelle, par contre, quel impressionant lustre bucal), ce qui donne au final des condensateurs born to be wild, les cheveux aux vents :

Il ne reste plus qu'à remonter un poil et à tester (suspense) (pour les besoins du test, on a bien évidemment recours à Naru, elle est toujours disponible depuis son lifting de la ventilation) :

Succès ! Plus de LED qui gnognote, un affichage systématique et immédiat, le temps est venu pour le réassemblage final, et un dernier test au-cas où on aurait remonté le tout comme un sarkozyste (oui, il faut aussi savoir se démarquer du sarkozysme à un moment ou à un autre, et au passage ça permet de retrouver des bouts de cervelle qu'on croyait avoir perdu). Le test se fera non loin d'Ayu, parce qu'elle le vaut bien :

En conclusion : c'est bien les photos sombres, ça permet de cacher le bordel.