Zapclub

C'est ma prière...


(sur un air de Mike Brant)

Tout ce que je donnerais pour appartenir à la tribu des optimistes. Un vélo, mon PEL, mes ordonnances.


Pitch

Nouvelle idée de roman. Un truc d'anticipation bien moraliste, limite SF. Une boîte privée américaine développant des réacteurs nucléaires nouvelle génération sera achetée à prix d'or par une république bananière bien dotée. Description des négociations type numéro spécial de Capital. Une fois les réacteurs construits et l'électricité vendue, des ingénieurs avisés recycleront les déchets dans des containers spéciaux en forme d'ogive. Ils balanceront le tout depuis un gros navion sur leur voisin dont le Dieu est à chier. Des obscurantistes s'approprieront le concept sans forcément payer de droits d'auteurs - les ravages du P2P. Au final il y aura des feux de joie sur la Terre entière. Les cons disparaîtront ; les gens bien aussi.

La nature fera ensuite son boulot. Les radiations diminueront et l'herbe repoussera. Des siècles plus tard des fourmis géantes prendront le contrôle de la planète. Leur société assimilable à un sovkhoze géant fonctionnera des années durant sans trop de contestation. Puis une fourmi plus intelligente que les autres décidera de réinventer la télévision. Il y aura de belles et riches fourmis à l'écran et des consoeurs pauvres et moches pour les regarder. Les frustrations se multiplieront et les principes de solidarité tomberont en miettes. Ce sera de nouveau un magnifique bordel.

Extrait

Nous dûmes donc courir les embuscades pendant des nuits et des nuits imbéciles qui se suivaient, rien qu'avec l'espérance de moins en moins raisonnable d'en revenir et celle-là seulement et aussi que si on en revenait qu'on n'oublierait jamais, absolument jamais, qu'on avait découvert sur la terre un homme bâti comme vous, comme moi, mais bien plus charognard que les crocodiles et les requins qui passent entre deux eaux la gueule ouverte autour des bateaux d'ordures et de viandes pourries qu'on va leur déverser au large, à la Havane.

La grand défaite, en tout, c'est d'oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu'à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu'on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ca suffit comme boulot pour une vie tout entière.


Céline, Voyage au boût de la nuit

L'adage du jour

L'herbe est toujours plus verte chez le voisin. (surtout quand rien ne pousse chez soi)