Donc je pars en catamaran à Barcelone dans moins d'une semaine. Un listing gentiment envoyé par l'organisateur stipule des semelles blanches et un ciré solide. Et de la joie de vivre s'il vous plaît car nous serons en communauté. Ma joie de vivre je l’ai oubliée à Cabourg et mon plan Léonardo di Caprio sur la proue en tennis et imper jaune le fait moyen.

Je rassemble tout ce qu'il me reste de médocs (somnifères, anxiolitiques, snickers...) que je place dans un plastique étanche avec un calepin où je consignerai mes remarques sur le caractère médiocre du séjour et la débilité profonde et sans doute congénitale de mes voisins de chambrée. Marc est un obsédé et Jean-Luc pue des pieds ; cela n'a rien à voir. Il y aura un con qui voudra nous prendre tous en photo. Histoire de. Il sortira un vieil Olympus 3 MP mode traces de doigt sur l'objectif. Le cliché ne ressemblera pas à grand chose. Rien ne ressemble d'ailleurs à grand chose ces derniers temps. Ou les restes d'une bourrasque à Paris ; une bourrasque qui n'emporte même pas les sales souvenirs.