Zapclub

Encore une histoire de plage.

Les jeunes c'est toujours si pressé d'aller faire l'amour, ça se dépèche tellement de saisir tout ce qu'on leur donne à croire pour s'amuser, qu'ils regardent pas à deux fois en fait de sensations. C'est un peu comme ces voyageurs qui vont bouffer tout ce qu'on leur passe au buffet, entre deux coups de sifflet. Pourvu qu'on les fournisse aussi les jeunes de ces deux ou trois petits couplets qui servent à remonter les conversations pour baiser, ça suffit, et les voilà tout heureux. C'est content facilement les jeunes, ils jouissent comme ils veulent d'abord c'est vrai !

Toute la jeunesse aboutit sur la plage glorieuse, au bord de l'eau, là où les femmes ont l'air d'être libres enfin, où elles sont si belles qu'elles n'ont même plus besoin du mensonge de nos rêves.

Alors bien sûr, l'hiver une fois venu, on a du mal à rentrer, à se dire que c'est fini, à se l'avouer. On resterait quand même dans le froid, dans l'âge, on espère encore. Ca se comprend. On est ignoble. Il faut en vouloir à personne.

Céline, Voyage au boût de la nuit

Depuis l'orage.

Fallait s'y attendre avec toutes ces chaleurs et tout. Et puis les quelques signes dans la journée : un voile, des nuages. Et là ça pisse et ça pisse fort, ça pisse dru au point que ça lave tout. Et ça souffle à en faire envoler les pancartes ; que les gens se cachent et même les plus valeureux. Et l'eau ruisselle sur le double vitrage dans une danse étrange. Il fait froid et sombre, faut allumer les lumières malgré les économies et la banquise qui fond. Un éclair violent et la télé qui s'est foutu en veille un peu comme la ville. Ca fait du bien que certains diront, la pluie, le calme.

Après tout reprendra normalement. La vie normale. Des trottoirs qui sèchent, des gens qui auront moins chaud en matant la télé. Et toi qui me manquera. Et même plus la colère comme un orage épuisé. Juste la pluie qui sèche et pas trop encore. Que ça me reprendra plus tard quand la ville dormira cette foutue pluie.

Tout ce qui reviendra jamais...





On connaît la chanson

C'est un peu décevant Deauville sans Trintignant. J'avais la chanson dans la tête, même pas à Deauville, à Cabourg que je l'avais la chanson, à cause des sous que j'ai jamais assez. Nous sommes passez à Deauville tout de même car c'était la correspondance. Le club Mickey dégouline. Moi aussi.


Là, tout de suite

J'ai besoin qu'on me dise que ma vie est belle, qu'il va se passer des choses et des agréables ces choses, que cette merde se détachera enfin de mes pompes, que je fais parfois de bons choix, que je crèverai bien tard en ayant le sentiment d'avoir fait plus de bien que de mal.

J'ai envie de bras aussi, que je me blotisse dedans. J'ai envie d'arrêter de chialer, de n'avoir aucune raison de chialer aussi.

Le père Noël c'est mort surtout en avril. J'ai envie de dérèglement climatique. D'un 25 décembre au printemps.

J'ai envie que Mamie ne soit pas morte car elle m'aurait sûrement dit des mots gentils. Les mots qu'il faut.

Elle est morte un 29 avril. Cela fait 4 ans demain.

Momo

Alors forcément ces mots sans abréviations, ces mots associés, liés, ces adjectifs, ces figures, le tout mis bout à bout et qui rend quelque chose au final, tout cela sur un écran de PC, ça vous laisse croire à quelqu'un de formidable derrière.

Viennent les rendez-vous où l’on voit les mains qui ont pianoté ces mots, des mains normales, avec des ongles, des veines, des écorchures, des mains d'une effroyable banalité et ce type avec ces mains qui ne ressemble pas au prince charmant. Il ressemble un peu au type de la poste au guichet C et aussi à un ex qu'on avait fini un jour par détester.

Alors les deux sont tristes et c'est un peu la faute à ces mots à la con du début ces maux.

Les résultats de la soirée

2 verres d'Entre deux mers 2005, cuvée Hortense
1 rhum coca light Leader Price avec 2 glaçons
1 litre de Déspé avec 2 rondelles de citrons (verre Nutella)
Fallait bien savourer ces 18%...
Un café renversé sur le mur de la cuisine.
C'est quand que je déménage au fait ?

J+1

C'est le printemps donc les fleurs meurent et c'est logique comme il n'y a plus de saisons. Il fait beau sur la France sauf à Pantin, à l'épicentre du marre de tout. Et à 20h Sarkolène passe ce qui ne va pas arranger mon bourdon. Bzzzz. Grrrr.



Là, maintenant





Un bon début

Mes premières aventures avec l'EOS400D ont donné naissance à soixante-treize clichés, sitôt téléchargés, sitôt poubellisés. Logique.




Jouons avec Gimp





Depuis la Défense

Une légère brume, de grands buildings austères, une photo ratée, du béton à perte de vue, une foule cosmopolite, des gens pressés vociférant dans leur mobile. Des mendiants aussi. Pendant cinq bonnes minutes je me croyais revenu à Shanghaï. Alors j’ai craché.


Alexis dans le métro


Alexis : "Papa regarde sur le mur y'a Alice !"
Papa : "Mouais"
Alexis : "Elle fait quoi Alice ?"
Papa : "Elle branche le téléphone."
Alexis : "Et pourquoi elle vient pas chez nous ?"
Papa : "Grrrrrrr..."
Alexis : "Hein Papa, pourquoi elle vient pas ?"
Papa : "Qui c'est qui va aller sur les rails s'il est pas sage ?"

Adage fabrication maison (2)

Suis moi et je suis - quelqu'un.
Fuis moi et je fuis - des yeux.





Effroi

Sur mon disque dur cachée, planquée, une photo en couleurs. C’était horrible, obscène presque.





N&Bruxelles


















Adage fabrication maison

Tant se brise la cruche qu'à la fin elle n'a même plus envie de se foutre à l'eau.





Extrait

Pendant la jeunesse, les plus arides indifférences, les plus cyniques mufleries, on arrive à leur trouver des excuses de lubies passionnelles et puis je ne sais quels signes d'un inexpert romantisme. Mais plus tard, quand la vie vous a bien montré tout ce qu'elle peut exiger de cautèle, de cruauté, de malice, peut être seulement entretenue tant bien que mal à 37°, on se rend compte, on est fixé, bien placé, pour comprendre toutes les saloperies que contient un passé. Il suffit en tout et pour tout de se contempler scrupuleusement soi-même et ce qu'on est devenu en fait d'immondice. Plus de mystère, plus de niaiserie, on a bouffé toute sa poésie puisqu'on a vécu jusque-là. Des haricots, la vie.

Céline, Voyage au boût de la nuit