Regional news

Saturday 6 September 2008

Nouvelles

Billets pris pour les prochaines vacances STOP

Friday 15 August 2008

Alors que Manaudou s'aligne sur le 200m dos...

... la vie continue comme pour 800 millions de chinois (et moi et moi et moi). Sauf que ce n'est pas moi qui travaille ici.

Thursday 14 August 2008

Problème de budget ?

La couverture des JO sur France 2 / France 3 est assez surprenante. Toutes les disciplines ne sont pas couvertes. Soit. Toutes les épreuves auxquelles participent des français ne sont pas couvertes. Bon. On pense donc que c'est un trop plein d'information, qu'on a trop de choses à montrer. Mais même pas. Le temps d'antenne est dilapidé en multi-multi-rediffusion des trois mêmes images, dans un esprit de synthèse absolument minimaliste. Et au lieu de profiter de ces jeux pour bien balayer les disciplines, on va assister en temps cumulé à 3 heures par jour de défaites de nos nageurs ou de nos escrimeurs. Alors, pas assez de réalisateurs pour suivre toutes les épreuves et sélectionner intelligemment les images ? Ou décision consciente de ne rien montrer ou si peu ?

Friday 1 August 2008

I 0wnZ u!

chat débile - all your bases are belong to us

C'est quand même horrible ces bestioles, y'a pas à dire.

Tuesday 24 June 2008

La fatigue ?

oeuil purulent

Une chose est sûre : en ce moment, c'est pas le moment.

Monday 23 June 2008

Si Môquet m'était compté

Sarkozy échaudé craignant la douche froide, Domenech n'a pas fait lire la lettre de Guy Môquet aux bleus. Et pourtant, il aurait peut-être dû. La France a donc fini dernière de son groupe. Et ce soir, le dernier représentant de ce groupe, l'Italie qui a encore magnifiquement joué la comedia dell'arte ce soir, a été éliminée. C'est le seul groupe dont toutes les équipes ont été éliminiées, c'est donc le plus mauvais groupe. Nous sommes donc derniers du plus mauvais groupe... un mauvais remake de l'UMP des Hauts-de-Seine en quelque sorte.

Monday 16 June 2008

Mini lecture du traité simplifié de Lisbonne

Suivant Eolas reparti en croisade contre les nonistes de tout poil, je me suis que j'allais lire le mini traité simplifié de 274 pages, histoire de voir de quoi il en retourne, même si je n'ai sans doute pas le M2 spécialisé(?) nécessaire pour le faire. Le traité peut-être téléchargé en PDF très simplement ici.

Deux remarques pour commencer. Tout d'abord, la France a en commun avec la Roumanie, la Lituanie et la Lettonie le fait que ce sont les seuls pays à être représentés par le président, le chef du gouvernement et le ministre des affaires étrangères. Sans doute parce qu'ils n'ont pas confiance dans leur ministre des affaires étrangères ? Deuxième remarque, la lecture devrait être simple, vu que le traité a vraiment été simplifié : il ne reste que deux articles modifiants les traités existants. Bon, le premier fait 32 pages, et le deuxième 92, mais il faut voir le bon côté des choses.

En introduction, le but du traité : "SOUHAITANT compléter le processus lancé par le traité d'Amsterdam et par le traité de Nice en vue de renforcer l'efficacité et la légitimité démocratique de l'Union et d'améliorer la cohérence de son action, SONT CONVENUS de modifier le traité sur l'Union européenne, le traité instituant européenne et le traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique". Premier objectif : renforcer l'efficacité et la légitimité démocratique de l'Union. Deuxième objectif : améliorer la cohérence de l'action. D'ailleurs, citons Eolas pour les choses à retenir dans le traité : "les domaines réservés, la subsidiarité, les clauses passerelles, les seuils de majorité qualifiée, le partage des compétences entre le président de l'UE, le président de la Commission, et entre le ministre des affaires étrangères et le conseil des ministres des affaires étrangères". Tout cela semble bel et bien relever des deux objectifs.

Et on attaque, article premier, 1.a :

le texte suivant est inséré comme deuxième considérant:

«S'INSPIRANT des héritages culturels, religieux et humanistes de l'Europe, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l'égalité et l'État de droit;»;

C'est très beau, presque lyrique, un peu romantique. Alors, est-ce que ça renforce l'efficacité de l'Union ? Est-ce que ça renforce sa légitimité démocratique ? Est-ce que ça améliore sa cohérence dans l'action ? Le "S'INSPIRANT" vient en deuxième position du texte original, c'est-à-dire entre "RÉSOLUS" et "RAPPELANT" (à part le nouveau considérant, pas d'autre modification dans cette partie) :

RÉSOLUS à franchir une nouvelle étape dans le processus d'intégration européenne engagé par la création des Communautés européennes,

RAPPELANT l'importance historique de la fin de la division du continent européen et la nécessité d'établir des bases solides pour l'architecture de l'Europe future.

CONFIRMANT leur attachement aux principes de la liberté, de la démocratie et du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales et de l'État de droit,

Avec le mini traité simplifié de Lisbonne, on spécifie donc que les droits de l'homme, la liberté, la démocratie, l'égalité et l'État de droit nous viennent des passés culturels, religieux et humanistes de l'Europe ; et deux considérants plus tard, on confirme notre attachement à ces principes, sauf celui d'égalité (qui reviendra plus tard, à l'article 1bis). Une question se pose : est-ce qu'on avait besoin de cette modification pour remplir les objectifs du traité ? Ou il est juste là pour rajouter au prémabule un considérant bisounours qui dégouline le politiquement correct, et dont le seul but est d'empêcher la lecture ?

Soyons forts, continuons. Une page plus loin :

Un article 1bis est inséré:

«Article 1bis
L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes.»

Tiens, au grand jackpot bisounours on a gagné la dignité humaine (les néerlandais vont apprécier), la solidarité (c'est les britanniques qui vont faire la tronche) et la tolérance (prenez ça dans la tronche les flamands !). En tout cas, heureusement que l'Union n'est pas fondée aussi sur le respect de la dignité animale, on va pouvoir continuer à diffuser des photos de chats. Un peu plus loin, dans le nouvel Article 2, alinéa 3 :

3. L'Union établit un marché intérieur. Elle œuvre pour le développement durable de l'Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement. Elle promeut le progrès scientifique et technique.

Elle combat l'exclusion sociale et les discriminations, et promeut la justice et la protection sociales, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l'enfant.

Elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres.

Elle respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique, et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen.

On aura rarement vu pamphlet anti-libertarien plus violent. Une interrogation sur cette Union qui combat, la phrase laisse sous-entendre que l'Union agit directement, pourtant je n'ai pas vu souvent l'Union dans le métro combattre l'exclusion sociale ; elle était peut-être déguisée en Adriana Karembeu. Bref, comment cet alinéa participe au renforcement de l'efficacité de l'Union ? de sa légitimité démocratique ? de sa cohérence dans l'action ? Et ça continue avec le nouvel alinéa 5 du même article :

5. Dans ses relations avec le reste du monde, l'Union affirme et promeut ses valeurs et ses intérêts et contribue à la protection de ses citoyens. Elle contribue à la paix, à la sécurité, au développement durable de la planète, à la solidarité et au respect mutuel entre les peuples, au commerce libre et équitable, à l'élimination de la pauvreté et à la protection des droits de l'homme, en particulier ceux de l'enfant, ainsi qu'au strict respect et au développement du droit international, notamment au respect des principes de la charte des Nations unies.

Regardons l'ancien article 2 (attention à l'indigestion) :

L’Union se donne pour objectifs :

— de promouvoir le progrès économique et social ainsi qu’un niveau d’emploi élevé, et de parvenir à un développement équilibré et durable, notamment par la création d’un espace sans frontières intérieures, par le renforcement de la cohésion économique et sociale et par l’établissement d’une union économique et monétaire comportant, à terme, une monnaie unique, conformément aux dispositions du présent traité,

— d’affirmer son identité sur la scène internationale, notamment par la mise en oeuvre d’une politique étrangère et de sécurité commune, y compris la définition progressive d’une politique de défense commune, qui pourrait conduire à une défense commune, conformément aux dispositions de l’article 17,

— de renforcer la protection des droits et des intérêts des ressortissants de ses États membres par l’instauration d’une citoyenneté de l’Union,

— de maintenir et de développer l’Union en tant qu’espace de liberté, de sécurité et de justice au sein duquel est assurée la libre circulation des personnes, en liaison avec des mesures appropriées en matière de contrôle des frontières extérieures, d’asile, d’immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène,

— de maintenir intégralement l’acquis communautaire et de le développer afin d’examiner dans quelle mesure les politiques et formes de coopération instaurées par le présent traité devraient être révisées en vue d’assurer l’efficacité des mécanismes et institutions communautaires. Les objectifs de l’Union sont atteints conformément aux dispositions du présent traité, dans les conditions et selon les rythmes qui y sont prévus, dans le respect du principe de subsidiarité tel qu’il est défini à l’article 5 du traité instituant la Communauté européenne.

Cet article 2 avait besoin d'être changé pour répondre aux objectifs du traité, rien que par le fait que l'union économique et monétaire existe, ainsi que la monnaie unique. Au bout de la lecture des modifications faites au préambule et aux deux premiers articles du Traité sur l'Union Européenne (sur 53), on est confronté au problème de communication sur l'Europe. Selon la communication officielle pointant vers ce document, on peut lire (je graisse) :

L'objectif de la Constitution européenne était d'accroître l'efficacité des institutions de l'Union tout en approfondissant leur fonctionnement sur le plan démocratique.

Suite au blocage du processus de ratification consécutif aux « non » en France et aux Pays-Bas au printemps 2005, le problème restait entier et devait être résolu.

C’est précisément cette réponse qu’apporte le traité de Lisbonne, compromis auquel sont finalement parvenus les chefs d’État et de gouvernement dans la capitale portugaise les 18-19 octobre 2007.

Oui, on lit bien "précisément", qui a le même sens que "chirurgical" associé à "frappe". Mais la question est là : avait-on besoin d'un traité qui faisait plus que résoudre cette question ? Si le but de ce traité c'est de pouvoir fonctionner à 27 et plus, est-ce qu'on n'aurait pas dû mettre juste les modifications nécessaires à l'évolution des institutions et des règles de fonctionnement dedans, et voir pour la politique globale plus tard ? Si tant est qu'on puisse appeler les déclarations de principe à la guimauve de la politique globale. Et la question sous-jacente est celle-ci : est-ce que c'était possible techniquement d'une part et politiquement d'autre part ? Si l'une des deux parties de la réponse à cette question est "non", alors on est bel et bien bloqué.

Monday 28 April 2008

Tous biaisés ?

Ca parle beaucoup de Chine en ce moment, énormément même. Mais paradoxalement, on parle très peu de la Chine. On parle du Tibet, on parle de torche, on parle "des petits hommes en bleu", et avec tout ça, les trois quarts des journalistes sont toujours incapables de prononcer Hu Jintao de manière un minimum convaincante. Les journalistes parlent, les journalistes de l'avenir du peuple des connecteurs 3.0 smartmobifiés parlent, en deux lignes, en trois phrases, de l'équivalent de la population de l'Amérique du Nord, de l'Europe et du Japon réunis, d'un régime politique unique, d'une réalité toujours mal connue.

Alors comment se faire une opinion ? Où avoir l'information ? Comment nous orienter ?

D'un premier coup d'oeil, c'est mission impossible. La scène se partage entre les pro-chinois (selon les anti-chinois), les pro-tibétains (selon les pro-chinois) et les doux-rêveurs (selon les anti-pro-tibétains). On a beau lire, s'informer, on tourne en rond. Panorama rapide des acteurs plus ou moins récurrents.

Robert Ménard
Patron de Reporters Sans Frontière, association au financement opaque dont l'objectif semble... On ne sait pas, c'est un peu comme la politique de Sarkozy, ça a le goût de la défense de la liberté de la presse, mais aucune action d'ampleur pour la liberté de la presse. Les dernières actions notables de Ménard étaient jusque là d'aller dans les happenings culturels cubains à Paris qui n'étaient pas assez anti-castriste à son goût. Positif : euh... Négatif : pourquoi le Tibet ? Il faudrait qu'il commence par clarifier pourquoi dans le cadre de RSF il s'intéresse à la question tibétaine, alors que de nombreux problèmes de liberté de la presse dans le monde restent non traités par RSF...
Pierre HASKI
Journaliste, 5 ans en Chine en tant que correspondant de Libération. A fait sortir dans le monde le "Journal de Ma Yan" qui expose la faillite du système éducatif public, et co-auteur de "Le sang de la Chine : quand le silence tue", sur le scandale des pauvres qui vendaient leur sang dans le Henan, contaminés par le SIDA et les hépatites. Positif : il y était en tant que journaliste, il est allé au Tibet, il a pu continuer à travailler là-bas malgré les deux livres pré-cités, et il n'est pas vraiment pro-gouvernement-de-Pékin. Négatif : la rumeur dit qu'il ne parle pas chinois et qu'en ce sens, il travaille sur des informations pas toujours sourcées directement.
CAI Chongguo
Pas vu à la télé, mais intervenant régulier chez Pierre Haski sur son ancien blog, il a depuis son propre blog ; militant en exil pour les droits des travailleurs chinois. Positif : un chinois, un vrai, pas une banane, interdit de séjour en Chine et qui a des contacts là-bas. Négatif : même s'il a des contacts, l'information ne semble pas toujours être de première main. On se demande parfois si certaines de ses positions ne sont pas purement en réaction par rapport au régime en place.
François JULLIEN
Philosophe et sinologue, une de ses thèses sur la Chine est (extrêmement grossièrement) que le système de pensée traditionnel chinois est autre, et qu'on ne peut l'appréhender de manière instinctive, qu'il faut un travail, au-delà de la simple linguistique, pour arriver à sa compréhension. Il présente aussi une valeur à ses yeux fondamentale de la civilisation chinoise : l'harmonie, et comment il s'en sert comme clef de compréhension, en particulier vis-à-vis des droits de l'homme. Positif : pour le lecteur amateur, très convaincant dans sa construction logique. Négatif : des détracteurs dans deux camps. Le premier, celui des philosophe avec Jean-François Billeter, et le deuxième par des exilés chinois eux-mêmes, les deux ayant grosso-modo le même reproche : ses thèses ne s'appliquent pas à la Chine contemporaine. Pour Billeter, c'est parce que l'altérité levée par Jullien est en fait une construction de la dynastie Han, et que cette construction, encensée par les occidentaux, a disparue. Pour Cai, c'est parce que Jullien s'appuie sur une langue qui a été boulversée au cours du 20ème siècle, et que donc l'étude des classiques ne permet pas d'extrapoler à la situation actuelle.
Christophe GIRARD
Adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris, mais surtout directeur de la stratégie mode et maroquinnerie chez LVMH, ancien de Langues'O, va en Chine régulièrement depuis plus de vingt ans d'après ce qu'il a dit récemment à "C'est dans l'air". Accusé d'être pro-chinois (au sens de pro-gouvernement-de-Pékin) par ses détracteurs, ce qui est quand même suspect étant donné la façon dont le gouvernement chinois traite la question de l'homosexualité, et cette question est une des raisons exprimées pour laquelle il s'est abstenu lors du vote de désignation du Dalaï-Lama comme citoyen d'honneur de la ville de Paris. Jullien est une de ses références. Pour : discours mesuré et semble vraiment connaître le pays. Contre : la Chine est un marché d'avenir pour le groupe LVMH, et pour Louis Vuitton en particulier..
Jean-Luc DOMENACH
Directeur de recherche au CNRS et sinologue. Positif : un vrai connaisseur de la Chine. Négatif : ses écrits étant très didactiques et nuancés, il faut se méfier quand il apparaît seulement sous la forme de courte citation... mieux vaut remonter à la source quand c'est possible.
Jean-Luc MELENCHON
Sénateur de l'Essonne, éléphant du PS et ex-trotskyste, autoproclamé poil à gratter des pro-tibétains. Positif : amène la partie contradictoire dans des discussions souvent à sens unique. Négatif : si sa dénonciation du manque de transparence aussi du côté français, ou sa mise en lumière de certaines parties de la constitution du gouvernement en exil font mouche, son acharnement à dire que le Tibet fait parti de la Chine depuis le 14ème siècle est lui hautement suspect.
Luc RICHARD
Collaborateur au journal Marianne, co-auteur avec Philippe COHEN de "La Chine sera-t-elle notre cauchemar ?", il a découvert la Chine en 2003 lors d'un voyage improvisé, il vit depuis cette période sur place et a appris le chinois. Il exerce la profession de journaliste. Auteur du récent "Pékin 2008", dont des extraits sont publiés dans Marianne n°574. Positif : un apprentissage du pays de l'intérieur, a priori sans a priori. Négatif : des points gênants. Sous la plume de Philippe COHEN (qui depuis squatte les sujets Chine sur marianne2.fr) : "Luc vit en Chine depuis trois ans et parle le mandarin. Il connaît bien le pays qu'il a arpenté dans tous les sens et surtout il permet de se passer d'interprète.", la relation entre "savoir parler chinois" et "pouvoir se passer d'interprète" pour faire un livre d'enquête ne me paraît pas évidente. Dans "Pékin 2008" : "De Pékin, il montre très longuement les parcs et les temples, jamais la grisaille urbaine qui fait le quotidien de ses habitants. La chape de plomb de la pollution soufrée a disparu, remplacée par un ciel bleu perpétuel. Au lieu d'évoquer la destruction du vieux Pékin, Leconte a choisi d'enfiler tous les clichés les plus éculés sur la ``Chine éternelle''.", ceci à propos de Patrice Leconte réalisant un court-métrage de commande pour les JO. Se souvient-il du film de Besson pour Paris 2012 ? Et Pékin n'a pas sa chape de pollution soufrée en permanence ; en hiver, oui, forcément, mais en été il y a les tempêtes de sable :-) Et sinon cette semaine dans Marianne, avec pour UNE fois dans les médias français, la photo ou Jin Jing est effectivement bousculée dans son fauteuil roulant : "Sur un blog chinois, Tianya, le photographe a laissé son récit des événements". Tianya c'est un énorme site chinois, constitué de forums extrêmement actifs (et surveillés, et controlés). C'est un point central pour surveiller l'opinion "admissible" de la jeunesse chinoise. Un des jeux consiste aussi à surveiller la fluctuation du nombre de messages sur un sujet donné, pour voir la censure à l'oeuvre :-) De deux choses l'une, soit l'auteur a confondu Blog et Forum, ce qui est excusable dans un monde où un hébergeur de site web est confondu avec un kiosque à journaux, soit l'auteur ne connaît pas Tianya, ce qui me paraît plus grave pour un correspondant en Chine sur des sujets de cette mesure.
ZHENG Ruolin
Le "chinois par défaut" des derniers débats télévisés... 1,3 milliards sur la planète, et on n'en trouve qu'un à inviter sur les plateaux : les chinois sentent le soufre ? Il est le correspondant en France du Wenhui, journal "sponsorisé" par la section shanghaïenne du Parti Communiste Chinois (elle-même complètement décapitée en 2006 suite à des affaires de corruption subtilement sous les feux de la rampe alors que le chef de section s'opposait ouvertement à HU Jintao). Vous pouvez toujours chercher les articles signés 郑若麟 et demander une traduction automatique si ça vous amuse. Positif : ZHENG est là depuis longtemps en France, si il reste très "marqué" par la ligne officielle chinoise, ses propos dans ses interventions télévisuelles sur la perception des actions françaises par les chinois et réciproquement, semblent relativement objectifs. Négatif : qualifié d'apparatchik par certains, on se demande il est vrai parfois s'il n'est pas un ambassadeur bis.

Au final, tout ça n'est pas simple... Où est la presse indépendante et objective ? (Réponse rapide pour la télé : Yves Calvi très bien, Samuel Etienne bof, Paul Amar minable).

Tuesday 1 April 2008

Pas de plan de rigueur pour la justice

Dans le JDD (et ailleurs) :

Selon Mediapart, les frais de représentation de la Chancellerie ont atteint 270 000 euros pour l'année 2007, soit 30% de plus que la somme allouée. Une rallonge a été nécessaire, comme le confirme le porte-parole de la Garde des Sceaux, qui conteste par ailleurs que cet argent a été utilisé pour payer le maquillage et les collants de la ministre.

Et n'oubliez pas :

Every time Dati wears Dior, God kills a law clerk

Tuesday 26 February 2008

Les secrets de la réussite

Ca y est, Tsunku a fait son coming out. Il étale désormais au grand jour son influence musicale majeure : le disco-funk bavarois des années 70. C'est énorme.

Ci-dessous, Dschinghis Khan qui interprète leur titre éponyme en 1979 :

Et là, la reprise par les Berryz :

Un seul regret : Tsunku aurait pu garder la langue originale ! (via Hello!Blog)

Sunday 3 February 2008

Où commence la violence ?

Suite à l'affaire de la "gifle" de Berlaimont, des voix se sont exprimées contre le principe même du contact physique dans l'éducation :

Le châtiment corporel est d'un autre âge, y compris administré par les parents. Accepter la fessée comme normale, c'est accepter le premier échelon d'une échelle qui peut amener très vite trop haut. Car la fessée ne fait pas mal, et l'enfant finira par ne plus en avoir peur. Il faudra aller plus loin. Et quand il aura quinze ans et mesurera 1m80, que va faire le parent ?

Eolas, Soufflet n'est pas jouer

Proscrit par la loi, je pensais (naïvement sans doute) que la châtiment corporel était en voie de disparition dans les mœurs.

(dans les commentaires) Bon, pour la gifle (définition littérale), vous la tolérez, ok. Ce n'est pas votre droit (puisque d'un point de vue pénal, c'est interdit – au même titre que frapper un autre adulte d'ailleurs) mais c'est votre avis et celui de beaucoup d'autres. Soit.

Ouinon, Les apologistes de la baffe

L'avocat nous parle de morale, et le moralisateur nous parle de droit. Essayons de démêler un peu tout ça. Tout d'abord, que trouve t'on sous le terme de "châtiment corporel" dans les textes ? Par grand-chose il faut bien l'avouer.

  • Une jurisprudence administrative : "que Mme X s'est comportée à l'égard des enfants avec brutalité, ayant usé à leur encontre de châtiments corporels, faits ayant entraîné une absence de relation pédagogique et une attitude déstabilisante pour ses classes maternelles et que son défaut de surveillance des enfants a mis leur sécurité en danger". Nous sommes dans le contexte de la mutation ("déplacement d'office") de Mme X ; Mme X contestait cette décision, et sa contestation a été rejetée car cette mutation était bien fondée. Le châtiment corporel n'est pas invoqué en tant que tel, mais en tant que cause de la rupture de la relation pédagogique.
  • Une jurisprudence judiciaire : "Le juge a considéré comme grave que la mère minimise la portée des souffrances de l'enfant âgée de 6 ans et demi dont le comportement aussi tumultueux soit-il ne justifie pas un châtiment corporel administré de surcroît avec violence." Le contexte est celui de la suspension du droit de visite de la mère de l'enfant, après constat de "présence d'hématomes sur les deux cuisses et la fesse gauche". On y trouve aussi la phrase suivante, sur laquelle on reviendra : " Toute violence est une atteinte portée à l'intégrité de la personne de l'enfant et est interdite ; elle ne peut jamais constituer une mesure éducative : l'enfant doit être protégé contre toute forme de violence ou de brutalités physiques.".
  • Une circulaire de l'éducation nationale : "Titre 3. Vie scolaire / 3.2. Récompenses et sanctions / 3.2.2. Ecole élémentaire / [...] Tout châtiment corporel est strictement interdit.[...]" Cette circulaire concerne uniquement les écoles maternelles et élémentaires, et est destinée à la mise à jour des règlements intérieur de ces établissements. On constate que la mention sur les châtiments n'apparaît pas dans "3.2.1. Ecole maternelle", c'est suffisamment évident pour ne pas être nécessaire.

Premier constat, ces trois textes se réfèrent à des enfants en âge d'être en maternelle ou en primaire. C'est sans doute dû au terme "châtiment", qui est un peu passé de mode et qu'on va réserver aux mineurs de ces classes d'âge. Alors, qu'en est-il de ce terme "châtiment" ? Dans le dictionnaire de l'Académie tout d'abord :

CHÂTIMENT
XIIe siècle. Dérivé du radical de châtier. Peine infligée en vue de corriger.
PEINE
Souffrance infligée pour une faute commise; châtiment, punition. [...] En termes de Jurisprudence, Sous les peines de droit, Sous les peines portées par la Loi.
CORRIGER
XIIIe siècle. Emprunté du latin classique, corrigere, « redresser », au figuré « redresser, réformer, améliorer ». [...]
4. Par ext. Infliger un châtiment physique. Corriger un enfant indocile. Par anal. Corriger un chien désobéissant, un cheval qui pointe. Fam. Battre, rosser. Il s'est fait durement corriger.

Par définition, le châtiment est donc une souffrance infligée pour une faute commise, dans le but remettre dans la rectitude celui qui a fauté. Par extension, on trouve le châtiment physique (attention, pas corporel), qui est d'agir physiquement et avec violence (cf. les termes "battre" et "rosser"). Pourquoi cette distinction physique/corporel ? Parce qu'on trouve dans le TLFi :

CHÂTIMENT
Punition sévère donnée à celui qui a commis une faute, pour le corriger. [...] Synon. peine, correction :
  1. Tout châtiment, si la faute est connue, doit être non-seulement médicinal, mais exemplaire. Il doit corriger ou le coupable ou le public. J. Joubert, Pensées, t. 1, 1824, p. 359.
  2. S'il n'accomplissait pas les prescriptions qu'il s'était imposées, il s'en punissait par des châtiments : corporels (se lever une heure plus tôt qu'à l'ordinaire) ou spirituels (se réconcilier avec un adversaire, ne pas lire un livre dont il avait envie). Arland, L'Ordre, 1929, p. 26.
PUNITION
B. − Peine infligée à quelqu'un pour une faute dont il est jugé responsable, dans le but de l'aider à s'amender, à améliorer sa conduite à venir.
SÉVÈRE
C - 3. Qui punit durement.

On a ici l'introduction de la notion de dureté de la peine impliquée par le terme châtiment, et aussi que "châtiment corporel" n'est pas synonyme d'action physique sur le fautif. Et tout cela nous amène à l'absence du terme "châtiment" dans les codes actuels, car comme on vient de le voir, le châtiment est une action éducative par la punition. Le châtiment corporel implique une punition sévère qui implique une implication corporelle du fautif : en ce sens, être au piquet pendant une heure est un châtiment corporel, être en prison est un châtiment à la fois corporel et spirituel.

Alors, on aurait le droit de châtier corporellement sans autre limite que cette circulaire et ces deux jurisprudences ? Evidemment que non, on a même encore le droit de punir pour éduquer (incroyable non ?). Revenons-en à la jurisprudence judiciaire : " Toute violence est une atteinte portée à l'intégrité de la personne de l'enfant et est interdite ; elle ne peut jamais constituer une mesure éducative : l'enfant doit être protégé contre toute forme de violence ou de brutalités physiques.". Ce qui est remis en cause, c'est la violence et la brutalité physique, qui sont distinguées, donc différentes. Une fois encore, revenons à nos fondamentaux. Dictionnaire de l'Académie :

VIOLENCE
Impétuosité, force non contenue.
IMPÉTUEUX, -EUSE
XIIIe siècle. Emprunté du bas latin impetuosus, « impétueux, violent », dérivé de impetus, « mouvement en avant, élan ».
  1. Dont la course est violente et rapide. Un torrent, un vent impétueux. Par ext. Un assaut impétueux.
  2. Qui ne sait pas se réfréner, qui ne peut être contenu
BRUTAL
XIVe siècle. Emprunté du latin médiéval brutalis, « qui est de la nature de la brute (en parlant d'une personne) ».
BRUTE
2. Personne dépourvue des qualités essentiellement humaines de sensibilité, d'intelligence, et s'abandonnant sans modération à sa violence instinctive et à ses appétits bestiaux.

Muni de ces définitions, on peut répondre simplement à cette question : peut-on éduquer en étant violent ? La réponse est évidemment non, car l'éducation est une formation, et on ne peut pas former sans être maître de soi. Deuxième question : peut-on gifler sans être violent ? Cette question ne s'applique pas au cas de la "gifle" de Berlaimont, car le professeur était dans un état d'impétuosité d'après les témoignages quand il a plaqué l'élève au mur. Je vous laisse donc avec cette question ouverte, et en attendant, n'oubliez pas : qui aime bien, châtie bien.

Tuesday 18 December 2007

Il apprend vite

Après une expérience récente presque concluante avec le frère Guide du trucmuche libérateur (un peu plus de 300 millions d'euros de contrat, il faut vraiment aller chercher la croissance avec les dents, une par une), l'image de notre président s'est un peu dépréciée. Heureusement, toujours suivant la philosophie du Nouveau Centre, rien n'est impossible. Comment faire arrêter de parler de Kadhafi ? Du prix à payer (ou à faire payer par le Qatar) pour libérer les infirmières ? C'est simple, on fait circuler des photos de Laure Manaudou à poil datant de sa période "rital". On me signale que l'affaire des photos de Manaudou n'a rien à voir avec le président, et que le lien précédent mène vers une photo "au poil" de la nageuse pour une campagne de publicité. Toutes mes excuses, dont acte.

Pour remonter sa cote donc, il lui faut un compagnon, et même mieux politiquement parlant, une compagne. Bien sûr, la question n'est pas l'amour ou les (d)ébats, mais bien de redonner un sourire au sondeur OpinionWays (allez, vu la taille de leurs échantillons, ils sont peut-être deux, soyons généreux, c'est Noël). Alors comment faire ? Il suffit de porter son dévolu sur une femme connue, de préférence facile et peu regardante, et de sortir le maquillage de guerre :

Sarkozy, Bruni, Nouveau Centre

La Stratégie Nouveau Centre est mise une fois de plus à l'honneur, avec un vert Santini du plus bel effet, par contre, le fond de teint Morin n'était pas une très grande idée... Mais ça marche ! Une victoire de plus (on espère qu'il n'est pas allée la chercher avec les dents) ! A quand la prochaine étape ?

Saturday 15 December 2007

Le Nouveau Centre, finalement, ils ont une influence

Beaucoup ont glosé sur Le Nouveau Centre (dont Gauche Soumise, le nouveau parti de Jean-Marie Bockel, est le pendant), et moi le premier, sur ce "parti", composé on le rappelle d"Hervé Morin (président), de son chauffeur, de son jardinier, de sa cuisinière et de son nègre, ainsi que d'une petite vingtaine d'autres renégats de l'UDF. C'est vrai qu'un "parti" avec plus d'élus que de militants, c'est un peu étrange, mais c'est vrai qu'en ce sens, ils sont représentatifs d'une certaine portion de la population française. Bien sûr, Le Nouveau Centre promettait d'être une force vive, d'élever sa voix quand il le faudrait, comme par exemple pour changer les règles d'attribution des subventions aux partis politiques avant de faire grossir leur part, et de ne pas être des carpettes. D'ailleurs, on a longuement vu à la télévision et à la radio Hervé Morin, Ministre de la Défense, expliquer le point de vue de la France sur la stratégie d'armement des pays du bassin méditerranéen... Euh, personne ? Pardon, j'ai dû rêver. Et c'est justement à propos de la visite du frère Guide de la Grande Jamahiriya Libyenne, Mouammar Kadhafi, que l'on a pu s'apercevoir de la réelle influence du Nouveau Centre sur notre gouvernant (le gouvernement en lui-même n'est pas influençable, vu qu'il n'a pas d'opinion).

Une image valant mieux que de longs discours, regardez cette photo du 14 décembre (©Reuters) :

Sarkozy, Kadhafi, Nouveau Centre

On retrouve là toute l'expérience du Nouveau Centre : choix des couleurs, finesse du trait, qualité du sourire... l'apprentissage est vraiment allé très loin. On voit donc que tels des Tektoneux, le Nouveau Centre utilise tous les moyens à leur disposition pour enseigner leur doctrine, et ça marche ! La prostitution a de beaux jours devant elle !

Wednesday 12 December 2007

Pixmania, les boulets de la newletter

Dans la jungle des boutiques en ligne, une qui a connu une forte croissance récemment est Pixmania. Etant devenu client, et donc dûment référencé dans une énième liste à SPAM qui sera revendue au plus offrant, j'en ai profité pour m'inscrire à la newsletter, car quitte à avoir de la pub, autant la souhaiter un minimum. Et ce soir, c'est le désabonnement. En soit, c'est complètement anodin, alors pourquoi le rendre public ? C'est simple, parce que je suis 2.0, donc plutôt que d'envoyer mes commentaires aux personnes (physiques ou morales) concernées, je les mets chez moi, comme ça je suis certain qu'ils n'auront pas l'information. Et pour les commentaires :

  • quand on met des produits en avant, il faudrait que ce soit une promotion ou une nouveauté, pas un raclage de stock sans effort sur le prix
  • quand on met un produit dans une newsletter, on fait en sorte que le lien mène au produit, ou, au pire, sur une page listant les produits du mail, avec lien vers le produit
  • quand on met un lien de désabonnement, on fait en sorte qu'il mène à une page de désabonnement
  • quand on met un lien "nous contacter par mail", on fait en sorte de mettre une adresse mail derrière
  • quand on met des liens dans une newsletter, on s'arrange pour qu'il ne pointent pas TOUS au même endroit, à savoir la racine du site qui vous accueille en anglais alors que la newletter est en français, qui vous demande de choisir un pays, puis de passer deux écrans de pub alors que vous sortez d'une pub dans votre boîte aux lettres, avant d'arriver à la page d'accueil du site
  • quand on envoie une newletter, c'est bien de mettre un identifiant de suivi pour voir qui a cliqué, mais c'est bien aussi de se servir de cette information autrement que pour vendre de la pub ou vendre des listes d'adresses premium aux spammeurs avec la mention "celui-là est assez *** pour cliquer sur nos liens"
  • quand on fait une newsletter sur internet, normalement on essaie de respecter un minimum ses clients, visiblement ça n'est pas le cas chez Pixmania
  • et enfin, quand on a une boutique en ligne, ce serait bien qu'elle se comporte comme un site internet

Sunday 25 November 2007

On a les syndicats qu'on mérite

Une fois n'est pas coutume, tapons un peu sur les syndicats, ces mous du bulbe et de la réflexion, qui à la réflexion et au rationnel préfèrent le comportement néanderthalien de défense de leurs privilèges. Allons-y avec une petite intervention radiophonique (allez directement à 1min 50s) :

Laurence P., secrétaire général
Le coût économique de la grève, il est tout simplement incalculable. C'est dire qu'il est probablement gigantesque ; c'est une véritable catastrophe pour notre économie. J'assimile ça à un séisme. Alors sur l'échelle de Richter des séismes économique ce n'est peut-être pas le grade le plus élevé, mais c'est certainement quelque chose qui a des conséquences extrêmement dommageables.

Laurence P. déclare donc ici que les économistes sont des bouffons, mais que quand même, ces grèves, ça a des conséquences extrêmes. D'ailleurs regardons au même moment au Bangladesh, un cyclone, peut-être pas le grade le plus élevé sur l'échelle des cyclones, il a fait quand même entre 5.000 et 10.000 morts. En même temps, sur 147 millions d'habitants, ça n'est pas très important, à comparer avec les centaines de morts issus des prises d'otages organisées par les terroristes fascistes des Chemises Bleues, la faction armée de la RATP, et par les Gilets Rouges, la faction contre-révolutionnaire de la SNCF. Bref, tout cela est catastrophique, et ça c'est certainement sûr de façon quasiment certaine. La suite :

J.-M. Apathie, journaliste
Vous n'exagérez peut-être pas un peu ?
Laurence P.
Non. Je n'exagère pas, vous le voyez dans la région parisienne, chaque entreprise est touchée. Ce sont des quantités de rendez-vous client manqués, d'opportunités d'affaire qui disparaissent. Vous savez, on parle beaucoup de la chute du chiffre d'affaire des magasins, des restaurants, mais on ne sait pas dire le nombre d'investisseurs étrangers qui ont renoncé à faire telle ou telle opération en France, le nombre de visites qui pouvaient conclure à des partenariats nouveaux, avec tout un tas d'entreprises européennes ou américaines qui ont été annulées depuis 8 jours. C'est une véritable catastrophe, je le redis.

Une fois de plus, Laurence P. dénie toute légitimité aux économistes, et cette fois elle va encore plus loin, elle affirme haut et fort que les estimations par la méthode des sondages est une hérésie. Elle nous confirme ensuite ses capacités d'abstraction en choisissant une région représentative sur le territoire métropolitain de l'impact des grèves : l'Île-de-France. Et enfin, elle nous fait un rappel sur la théorie de la liquidité économique : lors d'une grève, le continuum de l'économie-temps se troue par endroit, et les liquidités disparaissent alors dans ces failles, appelées Caisses Noires (en référence aux trous noirs) ; ces liquidités sont piégées indéfiniment, et ne réapparaissent jamais dans de l'épargne ou dans des dépenses simplement décalées dans le temps, non, elles ont disparu. Une chose est de toute façon sûre et certaine : les chefs d'entreprise n'ont pas mis à profit l'information donnée par les préavis de grève, et en conséquence de leur inconséquence, des tas d'opportunités avec les pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord ont été manquées. Heureusement, on voit que la majorité des entreprises, celles qui travaillent avec le reste du monde (Afrique, Asie, Amérique du Sud...), ne sont apparemment pas dirigées par les mêmes inconscients.

Alors je le redis, les dirigeants syndicalistes comme celle-là, c'est une véritable catastrophe.

Thursday 13 September 2007

La SNCF 2.0 parle aux Grands Voyageurs

A l'occasion du lancement de sa nouvelle gamme tarifaire, la SNCF s'est fendue d'un courrier aux clients Grand Voyageur (le programme de "fidélisation", aucune réduction, mais un gain de points à transformer en voyages gratuits). Un double objectif dans ce courrier :

  • rassurer les clients fidèles
  • montrer que la SNCF est une entreprise 2.0

Pour rassurer les clients Grand Voyageur, c'est simple : rien ne change, à part de légères modifications dans le barème des points. Pour la partie 2.0, c'est simple, à l'instar de Netvibes, Webwag (le web qui remue la queue) ou encore Facebook (un bouquin dans ta face et peut-être apprendras-tu à lire), la SNCF innove de manière innovante en créant ses tarifs nouveaux. C'est un des mot-clefs du dossier de presse (je graisse) :

Forte d’une progression de trafic continue et soutenue depuis 10 ans, la Branche Voyageurs France Europe innove en créant une offre spécialement dédiée à la clientèle professionnelle, et en élargissant l’accès aux prix réduits à ses clients loisir.

Cette phrase est d'ailleurs véritablement clef dans la présentation de l'offre ; on distingue désormais deux clientèles : les professionnels et les loisirs. Qu'est-ce qu'un professionnel au sens de la SNCF ? C'est tout simplement quelqu'un qui achète le ticket au tarif professionel. C'est tout. Car les tickets ont désormais deux tarifs. Comme le dit la brochure :

...

Rien de concret dans la brochure... c'est un exercice de communication, il ne faut pas trop en demander non plus. Comparons les tarifs avant / après.

TrajetAncien tarifNouveau               Innovant               Créatif                2.0               Disruptif Tarif ProNouveau                Innovant                Créatif                2.0                Disruptif Tarif Loisir
Paris/Marseille76,80€78,80€48,00€
Paris/Nantes54,00€56,00€?€
Paris/Lyon59,90€61,90€?€

Le Nouveau Tarif Innovant Loisir est à l'heure actuelle difficile à déterminer, vu que la SNCF ne met plus depuis longtemps à disposition du public de grilles tarifaires complètes. On notera par ailleurs que dans un sublime tour de passe-passe, la tarification Prem's devient la Nouvelle Tarification Innovante Loisir Prem's : concrètement, quand la SNCF donne un tarif Loisir, elle ne donne qu'une fourchette, qui inclut la tarification Prem's qui était auparavant très distinctement séparée. Par exemple, pour Lille/Lyon, le tarif annoncé en Loisir est entre 22€ et... 93,80€, soit quasiment 4,5 fois plus que le tarif minimal (ancien Prem's si vous avez suivi).

Le tarif Pro apparaît magiquement à 2€ de plus que l'ancien tarif normal : c'est normal, derrière, c'est la même chose. La SNCF dit : Pro = Loisir + Services Pro, les Services Pro étant :

  • les conditions d'échange et de remboursement qui s'appliquaient à l'ancien tarif normal
  • des bornes et des guichets qui seront "dédiés" (les agents SNCF vous refouleront-ils parce que vous êtes allés dans la file la plus courte ?)
  • l'"Accès Dernières Minutes", qui permet de prendre le train immédiatement précédent ou suivant celui pour lequel vous avez réservé, sans garantie de place assise (ce qui était auparavant négocié avec le contrôleur en lui affirmant qu'"aux guichets ils m'ont dit que c'était bon")

Des services Pro très limités en terme de deuxzéroïtude, d'innovation quoi, les 2€ d'augmentation serviront donc vraisemblablement à payer la campagne de publicité pour la nouvelle tarification. LA grande nouveauté donc, puisqu'il y en a une, et celle de l'introduction du tarif Loisir Normal, dit "tarif du logisticien", ce qui, avouons-le, n'est pas très glamour. L'objectif est simple pour la SNCF : réduire l'incertitude sur le taux de remplissage des trains. A la clef, on trouve deux gains, dont le premier est annoncé par la SNCF : augmenter le taux de remplissage des trains, par une incitation à déclarer les désistements plus tôt (billet échangeable ou remboursable gratuitement seulement jusqu'à la veille du départ). Et le deuxième, qui est un gain sur la flexibilité de la composition des rames, ce qui in fine, permet de réduire le temps où un wagon va être déplacé à vide pour les besoins de réorganisation ou de maintenance. Le deuxième gain est évidemment peu important pour les TGV, ou la seule flexibilité de ce point de vue est de partir en rame simple ou en rames jumelées.

En conclusion, beaucoup de bruit pour monter en épingle le tarif Pro pour les pros du voyage, alors qu'il correspond à l'ancien voyageur normal, et un tarif Loisir montré comme la normalité mais qui est en fait la nouveauté. Si avec ça ils n'arrivent pas à nous bloquer les gares de voyageurs hagards le jour des grands départs, c'est qu'ils auront raté l'appel à la flashmob. Ah oui, et les Grands Voyageurs dans tout ça ? Rien en fait, mais la communication faite autour des nouveaux tarifs est telle qu'il faut les informer qu'en fait ça ne change rien. Ah si, il est fortement incité à ne pas acheter de billets au tarif Loisir sous peine de ne jamais gagner suffisamment de points pour que sa carte Grand Voyageur ait un sens.

Friday 17 August 2007

Enfin, un peu de repos

Challenge

Deux indices se cachent sur cette photo, saurez-vous les trouver ?

Tuesday 3 July 2007

Nouvelles neuves du dedans

Jeudi, c'est "quitter Pariiiiiis" avec un dernier tour en banlieue, et une voiture pleine. Samedi ou dimanche : récupération des cartons et des meubles partie ][, de Louveciennes au Manoir, on va manquer de bras. Pour la partie ]|[, c'est pour après. Reprise du boulot le 16, en attendant, intermittant de la présence en ligne.

Thursday 31 May 2007

Un cerveau divisé en deux, ou deux catégories de cerveaux ?

On s'expatrie pendant deux ans, et au retour c'est l'immobilisme français plein et entier (ça le fait hein ? j'ai pompé cette phrase chez Le Nouveau Centre, ça sonne un peu deuxième république mais bon...) : rien n'a changé, c'est tout pareil comme avant, même que c'est l'évolution zéro, et que y'a rien qui n'y a été cassé d'abord.

Rien n'a changé donc, le meilleur de la presse française est toujours là, dans le courrier des lecteurs du Quotidien Metro, extraits commentés (en gras) du 29 mai :

Une France divisée en deux

Un petit mot pour vous interpeller sur les six Français sur dix qui ne travaillent pas aujourd'hui (faites donc). Je trouve cela simplement scandaleux (ah). Nous les entendons, les gens dans la rue qui parlent de solidarité (qu'est-ce que vous faites dans la rue, vous ne travaillez pas ? ou c'est le fait qu'il y ait quatre français sur dix qui travaillent aujourd'hui ? même si c'est totalement et absurdement faux), qui veulent des aides encore et encore (salauds de vieux !), qui nous bloquent dans les transports en commun (salauds de vieux ! ils ne pourraient pas aller plus vite avec leurs déambulateurs !)pour parer à toute équité du temps de travail ou de cotisation (salauds de vieux qui ne travaillent plus !), de retraite (salauds de vieux en retraite !), mais où sont ces mêmes personnes une fois qu'il faut travailler une journée de plus pour aider les personnes du troisième âge (salauds de vieux qui ne sont pas solidaires d'eux-mêmes ! ah pardon, vous parliez des salariés ?) ?

Ah oui, c'est vrai, les cheminots ont négocié une minute trente de travail quotidien en plus (salauds de cheminots qui ont anticipé le lundi de Pentecôte et négocié avec leur employeur !).

Qui est en vacances aujourd'hui (ben toi non ? qu'est-ce-que tu fous dans la rue ?) ? Toujours les mêmes, le secteur public. Qu'ils arrêtent de prendre le secteur privé pour des idiots (pas des idiots, des paillassons), qu'on leur mette un peu la pression du résultat comme dans le privé (ils n'ont peut-être pas besoin qu'on leur mettre la pression pour qu'ils travaillent correctement eux ?), qu'ils cotisent quarante ans comme nous (c'est qui nous ? dehors les pusillanimes pleurnicheurs !), et là, alors ils pourront peut-être commencer à beugler dans la rue comme ils en ont l'habitude (c'est marrant, je ne les ai jamais entendus beugler dans la rue... haaa, en fait tu manifestes avec eux, c'est le syndrôme de Stokholm, tu es tombé en amour du privé alors que tu es fonctionnaire !). Martin

En 2008, une Pentecôte fériée ?

Salarié de province en période d'essai et actuellement en mission à Paris où je me rends quotidiennement par train (alors, tu te plais chez Altran ?), je trouve inadmissible que la SNCF applique les horaires de train des dimanches et jours fériés en ce lundi de Pentecôte (c'est inadmissible d'appliquer les horaires jours fériés à un jour férié ? ça veut dire quoi inadmissible déjà ?). Résultat : un train sur deux environ et je vais devoir justifier une de retard à mon supérieur direct (ciel, ça fait un an que tu es prévenu et tu trouves le moyen d'être en retard ? effectivement ça va être dur à justifier, "j'étais pas au courant m'sieur, bouh bouh bouh"). On se demande vraiment s'il n'y a pas deux catégories de salariés en France : ceux de la SNCF et les autres (plutôt ceux qui décident de vivre aveuglément aux crochets d'un tiers pour aller travailler et ceux qui essaient de prévoir). J'espère que pour 2008 le nouveau gouvernement aura mis de l'ordre à cette pagaille ambiante du lundi de Pentecôte qui dure depuis maintenant trois ans (haaaa, okaaaay, en fait il faut te prévenir quatre ans à l'avance, parce que ça fait trois ans de suite que tu te fais surprendre !). Hervé

Monday 28 May 2007

L'avantage

L'avantage dans ce studio meublé hors de prix, c'est que même avec un ciel exécrable (l'équivalent d'un temps normal Shanghaïen), la vue reste sympa.

Tour Eiffel de nuit, phare

Mais bon, en pollution visuelle, c'est quand même impressionant ce phare, que font les astronomes amateurs ?

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