Un cerveau divisé en deux, ou deux catégories de cerveaux ?

On s'expatrie pendant deux ans, et au retour c'est l'immobilisme français plein et entier (ça le fait hein ? j'ai pompé cette phrase chez Le Nouveau Centre, ça sonne un peu deuxième république mais bon...) : rien n'a changé, c'est tout pareil comme avant, même que c'est l'évolution zéro, et que y'a rien qui n'y a été cassé d'abord.

Rien n'a changé donc, le meilleur de la presse française est toujours là, dans le courrier des lecteurs du Quotidien Metro, extraits commentés (en gras) du 29 mai :

Une France divisée en deux

Un petit mot pour vous interpeller sur les six Français sur dix qui ne travaillent pas aujourd'hui (faites donc). Je trouve cela simplement scandaleux (ah). Nous les entendons, les gens dans la rue qui parlent de solidarité (qu'est-ce que vous faites dans la rue, vous ne travaillez pas ? ou c'est le fait qu'il y ait quatre français sur dix qui travaillent aujourd'hui ? même si c'est totalement et absurdement faux), qui veulent des aides encore et encore (salauds de vieux !), qui nous bloquent dans les transports en commun (salauds de vieux ! ils ne pourraient pas aller plus vite avec leurs déambulateurs !)pour parer à toute équité du temps de travail ou de cotisation (salauds de vieux qui ne travaillent plus !), de retraite (salauds de vieux en retraite !), mais où sont ces mêmes personnes une fois qu'il faut travailler une journée de plus pour aider les personnes du troisième âge (salauds de vieux qui ne sont pas solidaires d'eux-mêmes ! ah pardon, vous parliez des salariés ?) ?

Ah oui, c'est vrai, les cheminots ont négocié une minute trente de travail quotidien en plus (salauds de cheminots qui ont anticipé le lundi de Pentecôte et négocié avec leur employeur !).

Qui est en vacances aujourd'hui (ben toi non ? qu'est-ce-que tu fous dans la rue ?) ? Toujours les mêmes, le secteur public. Qu'ils arrêtent de prendre le secteur privé pour des idiots (pas des idiots, des paillassons), qu'on leur mette un peu la pression du résultat comme dans le privé (ils n'ont peut-être pas besoin qu'on leur mettre la pression pour qu'ils travaillent correctement eux ?), qu'ils cotisent quarante ans comme nous (c'est qui nous ? dehors les pusillanimes pleurnicheurs !), et là, alors ils pourront peut-être commencer à beugler dans la rue comme ils en ont l'habitude (c'est marrant, je ne les ai jamais entendus beugler dans la rue... haaa, en fait tu manifestes avec eux, c'est le syndrôme de Stokholm, tu es tombé en amour du privé alors que tu es fonctionnaire !). Martin

En 2008, une Pentecôte fériée ?

Salarié de province en période d'essai et actuellement en mission à Paris où je me rends quotidiennement par train (alors, tu te plais chez Altran ?), je trouve inadmissible que la SNCF applique les horaires de train des dimanches et jours fériés en ce lundi de Pentecôte (c'est inadmissible d'appliquer les horaires jours fériés à un jour férié ? ça veut dire quoi inadmissible déjà ?). Résultat : un train sur deux environ et je vais devoir justifier une de retard à mon supérieur direct (ciel, ça fait un an que tu es prévenu et tu trouves le moyen d'être en retard ? effectivement ça va être dur à justifier, "j'étais pas au courant m'sieur, bouh bouh bouh"). On se demande vraiment s'il n'y a pas deux catégories de salariés en France : ceux de la SNCF et les autres (plutôt ceux qui décident de vivre aveuglément aux crochets d'un tiers pour aller travailler et ceux qui essaient de prévoir). J'espère que pour 2008 le nouveau gouvernement aura mis de l'ordre à cette pagaille ambiante du lundi de Pentecôte qui dure depuis maintenant trois ans (haaaa, okaaaay, en fait il faut te prévenir quatre ans à l'avance, parce que ça fait trois ans de suite que tu te fais surprendre !). Hervé

Comments

1. On Thursday 31 May 2007, 19:35 by Florent

Le prochain cours est dans deux semaines, tu ne peux pas attendre avant de commenter comme ça ? En tout cas, ta volonté de protéger le fonctionnaire m'étonnera toujours...

2. On Thursday 31 May 2007, 19:57 by Damien B

Là est toute la force du français, c'est que je ne parle même pas des fonctionnaires, c'est la force de la projection des préjugés.