Deniso, Masseno et Apatho : les nouveaux pieds nickelés du journalisme ; Partie 3 - les réactions de la majorité

Dans l'affaire de l'appel "pour une vigilance républicaine", on a vu la réaction de Jean-Michel Aphatie, secondé dans sa mise en scène par Ariane Massenet et Michel Denisot, voyons maintenant un peu les réactions mesurées de la majorité, non sans avoir rappelés les 4 (quatre) points auxquels les signataires rappellent leur attachement.

  1. principe républicain de séparation des pouvoirs
  2. laïcité
  3. indépendance de la presse
  4. continuité de la politique étrangère

Que du subversif ! Allons-y :

François Fillon, Premier Ministre

"Cet acharnement que mettent certains responsables politiques qui n'ont pas été élus par les Français (...) à tenter de déstabiliser le président de la République est de mon point de vue profondément choquant et profondément antidémocratique"

Yves Jego, député de Seine-et-Marne, porte-parole de l'UMP, rapporteur spécial au nom de la commission des finances : Ville et Logement : Ville
"C'est exactement la méthode des procès staliniens. Ce qui ne m'étonne pas d'ailleurs, venant du journal 'Marianne'"
Nadine Morano, député de Meurthe-et-Moselle, porte-parole de l'UMP, conseillère régionale de Lorraine, vice-présidente du groupe d'étude "Jeunesse, intégration, citoyenneté - Sécurité intérieure"
"Ces prétendus républicains ont dépassé les bornes en ciblant si violemment le président."
Jean-François Copé, député de Seine-et-Marne, maire de Meaux, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, responsable de la réflexion sur la modernisation du Parlement, président de la commission Pour une nouvelle télévision publique
"Trop, c'est trop [...] les lignes jaunes sont dépassées"
Bernard Accoyer, président de l'Assemblée Nationale, député de Haute-Savoie, maire d'Annecy-le-Vieux, vice-président de la communauté d'agglomération d'Annecy, président de l'Union Interparlementaire

"Les mots ont un sens et ils ne peuvent être des instruments d'amalgamme douteux. Quand on ne peut s'en prendre aux idées et aux actes, on s'en prend aux personnes, c'est de cela dont il s'agit"

"C'est indigne du débat démocratique et républicain!"

Roger Karoutchi, Secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement auprès du Premier ministre, Délégué général de l'UMP chargé de l'Ile-de-France
"Il y a des types qui n'ont toujours pas accepté que Sarkozy gagne les élections. C'est du déni de démocratie [... et] du fascisme rampant"
Christine Lagarde, Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, lauréate 2007 de l'Académie de la Carpette anglaise
"Ce que je trouve un peu pathétique c'est l'amalgame qui résulte de ce paquet de signataires et qui témoigne manifestement d'un besoin d'exister absolument terrible"
Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale

"Cette affaire des Trois Petits Cochons qui sont 17 et qui se mettent à crier Au Loup !"

"cette question très sérieuse qui est de vouloir faire croire que celui qui a fait reculer le Front National, celui qui a été élu, il y a huit mois, par 53% des Français après une campagne très forte, est aujourd'hui un danger pour la Démocratie. Tout ceci est faux. Ce jeu qui consiste à dire "pire que l'autre" à transformer les arguments en haine et en invectives. Ce jeu-là est un jeu très dangereux."

Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
"[Il est] scandaleux d'instrumentaliser la République pour masquer un vide d'idées et un manque de vision de la France au moment où le président de la République est en train de lancer un grand processus de réforme des institutions"

C'était donc les réactions de l'UMP vis-à-vis d'un appel à rester attentif sur la séparation des pouvoirs, la laïcité, l'indépendance de la presse et la continuité de la politique étrangère : antidémocratique, stalinien, violent envers le président, indigne du débat républicain, amalgame (avec ?), haine, fascisme, instrumentalisation. Ici ce ne sont plus des journalistes, et on se demande s'il ne serait pas temps de nationaliser Larousse et son pote Robert. On me signale dans l'oreillette qu'il existe aussi un organisme public s'occupant d'écrire un dictionnaire, ha. Et il paraitrait même qu'un ancien président de la république y siègerait. Diantre. C'est quand même dommage qu'ils aient fermé l'accès à la langue française à l'UMP.


Deniso, Masseno et Apatho : les nouveaux pieds nickelés du journalisme
Partie 1 - l'attaque
Partie 2 - la défense
Partie 3 - les réactions de la majorité

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