Tristan Nitot dit :

Allez, je me fends d'une recopie de la 4ème de couverture (ce qui est tout de même moins fatiguant que de pondre ici un résumé de l'ouvrage). Vous allez voir, on est assez proche des sujets abordés dans les colonnes du Standblog :

Que se passerait-il si la Chine décidait de fermer son marché à Microsoft ? Une telle décision pourrait bien être fatale à l'éditeur de logiciels informatique.

[...]
Bref, si vous avez envie de vous faire secouer les neurones dans un roman d'espionnage aux rebondissements multiples, sans pour autant oublier complètement les enjeux du Libre face au logiciels propriétaires, alors ce livre est fait pour vous !

J'avoue, je suis dubitatif. D'abord, si la Chine fermait son marché à Microsoft, ça ne voudrait pas dire que leur produits ne seraient plus sur le marché. Parce qu'il faut voir ce qu'est le marché en Chine. Prenons un exemple, la musique.

En 2004, le meilleur, le plus drôle, In 2004, the best, the funniest, le plus exceptionnel de tous était Jason Zhang, qui continua pour devenir une vrai star. Son premier album se vendit à 100.000 exemplaires légaux, dans un pays où des ventes de 20.000 exemplaires légaux sont considérées comme un succès.

Mick Ryan dans that's Shanghai, juillet 2005 p. 40

In 2004, the best, the funniest, the most exceptionnal of them all, was Jason Zhang, who went on to become a real star. Zhang's debut CD sold 100,000 legitimate copies, in a country where 20,000 legitimate sales is considered succesful.

Mick Ryan in that's Shanghai, 2005/07 p. 40

Jason Zhang est issu de la télé-réalité, un genre qui fait ses débuts avec quelques années de retard en Chine. La Chine rappelons-le, c'est 1,3 milliard d'habitants, soit l'Amérique du Nord (434), l'Europe (802) et le Japon réunis en terme de population. La ville dans laquelle j'habite, qui est assez peu représentative de la Chine en terme de niveau de vie, est habitée par plus de 16 millions de personnes, soit Île-de-France plus Nord plus Rhône... ça ne rigole pas. Et pourtant, on parle de 20 milles copies légitimes pour nommer un succès, et ce pas dans une ville, dans un pays. La Chine a beau être un pays majoritairement très pauvre, cela n'est pas la raison principale. Cela vient en fait essentiellement du marché ; l'Europe, les Etats-Unis d'Amérique, etc... ont le pair-à-pair et IRC pour distribuer illégalement les contenus numériques, la Chine a beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux : le CD et le DVD.

Une envie de film, de musique, de concert, de logiciel ? Il suffit de sortir dans la rue, marcher ou rouler pendant 10 minutes grand maximum, et vous êtes chez votre vendeur de DVD. Pour les logiciels le nombre de magasins est plus restreint, c'est logique, le marché est plus petit, mais vous trouverez tout ce qu'il vous faut : Adobe, Macromedia, Microsoft, quoi déjà finit ? Saleté de concurrence, Microsoft les a tous rachetés... Bref, éditeurs étrangers ou chinois, les suites bureautiques, les logiciels spécialisés, les jeux, tout y passe. Le plus difficile quand on fait les courses, c'est de leur expliquer le concept de vouloir acheter un logiciel légal... au mieux un sourire condescendant vous accueillera.

Alors, interdire Microsoft, quel impact ? Quel chiffre d'affaire pour Microsoft ? La Chine voudrait des DRM à la Microsoft ? Pas vraiment, payer encore plus de royalties aux américains, voilà qui ne ferait pas leur affaire. Pourquoi bloquer le marché à une entreprise qui fournit ses produits traduits gratuitement ? Je ne sais pas...ça ne me paraît pas logique... allons voir si les chinois n'auraient pas scanné le bouquin par hasard pour le lire...

La bouilloire ayant déjà évoqué notre passage chez Lô Sushi, je me contenterai d'ajouter mon ressenti. Tout d'abord mon poste plantait, impossible d'aller sur le web, même la fonction d'envoi de mail ne fonctionnait pas, sans doute un problème de configuration des DNS... étrange pour un poste certainement en DHCP. Quoique, choisir de faire tourner leur système dans du Flash encapsulé dans un exécutable laisse à penser qu'ils sont prêts à s'investir dans la configuration de 50 postes en IP fixe. D'ailleurs c'est peut-être aussi grâce à cette stratégie du tout Flash que leur site n'est même pas le premier résultat dans Google pour leur marque. La déception passée, je pouvais quand même "chatter" avec mes voisins directs, rien à redire à part peut-être que la dalle manquait de sensibilité à mon goût et qu'il fallait appuyer raisonnablement fort sur l'écran. On se serait cru en face d'une borne jaune de la SNCF d'il y a dix ou douze ans, où le décalibrage n'avait d'égal que la faible sensibilité.

Ces petits à côté mis à part, concentrons nous sur la nourriture. Sous après sous, le sushi c'est cher. Cet axiome étant énoncé, Lô Sushi propose la carte standard à du sushi parisien. Déception quand même à ce niveau, mes nigiri sushi au thon étaient sévèrement remplis de wasabi, on ne sentait quasiment plus le goût du poisson : un comble. Sinon les sashimis sont découpés en 5 lamelles au lieu de 3 là où je suis déjà allé, et c'est du côté des rolls qu'on a des modèles un chouilla différents. Rien de révolutionnaire du côté de la nourriture donc, et ce n'est pas la vue des machines qui donne envie de manger. Au final, et sans grande surprise après tout, ça revient plus cher que dans une autre chaîne comme Matsuri. Les prix ont pourtant l'air plus bas et dans une plus grande fourchette, dont le prix minimum est inférieur ; mais la répartition des produits dans ces gammes est différente, et si vous y allez pour manger animal, ça tourne à votre désavantage.

En conclusion, toujours en le comparant à Matsuri, je trouve Lô Sushi inférieur en terme de prix, de choix et de qualité. Pas nécessairement de beaucoup, mais la différence est réelle. Maintenant, Lô Sushi c'est hype, et si on prend le soin de tester son poste avant de s'asseoir, on peut manger de façon totalement autistique sans avoir à parler autrement qu'au moment de l'addition, et encore, il suffit de tendre la carte bancaire, c'est un langage universel. Ce n'est pas très vendeur tout ça... reste la fonctionnalité de discussion avec les autres clients ? Un soir de très grand désespoir peut-être ? D'ici-là, sans moi.

La blogosphère nous a donné récemment deux points de vue sur le système de santé suédois. Pour mémoire, rappellons que chez les scandinaves en général (c'est facile, ce sont les drapeaux avec un motif en forme de croix romaine après une rotation de π/2 dans le sens trigonométrique) la notion de social est poussée un cran plus loin qu'en France, et quelques centaines de crans de plus qu'en Chine. Le social, et la santé en particulier, coûtent cher et ces pays n'ont pas échappés aux campagnes de rationalisation de ces dépenses.

Premier exemple chez Daniel Glazman, dans un billet appelé Swedish social model.... On y découvre les affres de la bureaucratie comptablement rigoriste dans un hôpital suédois à travers le cas morbide de Sven Algotsson : après 5 mois d'attente pour avoir un rendez-vous, on lui diagnostique un cancer, quatre mois plus tard, il a enfin une série de tests approfondis : "Cancern är spridd". A l'ère des diagnostics pré-nataux, c'est insupportable.

Le deuxième point de vue nous vient de la Cour de Justice Européenne : le monopole suédois de vente au détail des médicaments est contraire au droit communautaire. Où l'on apprend que parmi les monopoles que conserve l'état suédois (comme la vente d'alcool, prenez un jour le ferry København-Malmö, c'est assez drôle de voir tous ces diables chargés de bière) se trouve la distribution des médicaments, avec une économie sur les dépenses de médicaments estimée par le PDG de l'entreprise d'état à 6,5 millions d'euros par mois par rapport à un système non-monopolistique. Ca a l'air de fonctionner, les citoyens sont égaux devant le médicament et ça n'est pas un gouffre pour l'état : ça n'est plus suffisant. Comme on nous l'a rappelé pendant cette campagne du TCE, en dernier ressort, c'est la Cour Européenne de Justice qui seule interprète les lois de l'Union, et elle a tranché.

Deux visages du système de santé suédois, une mauvaise, et une bonne qui peut difficilement survivre en l'état. <ironie>C'est l'Europe qui tombeeeuuut, la France n'est plus seule.</ironie>

Ca y est, l'Eglise catholique romaine a lancé son grand mouvement de reconquête, et commence par un coup d'éclat. Comment, en effet, ne pas voir la main de l'Opus Dei dans la victoire massive du 'non' autrement ? Tout d'abord, il fallait réunir un nombre suffisamment grand d'abrutis : qui mieux placée que l'Eglise pour cela ? Ensuite, il faut endoctriner peu à peu ces gens. La télé étant has been, seule la messe peut encore avoir assez d'effet. Les motifs maintenant. Tout le monde sait que l'Eglise est en perte d'autorité, et qu'elle cherche par tous les moyens (mafia, dianétique, porte-à-porte, franc-maçonnerie, Dan Brown...) à récupérer sa puissance du temps de l'inquisition. Inquisition qui nous ramène directement au Panzer Cardinal, étant donné son poste occupé au Vatican pendant des années. Et n'oublions pas que le Panzer Cardinal est un nazi, et que le nazisme représente l'idée d'une grande Europe fédéraliste, dans laquelle la religion chrétienne est bien représentée.

Décidément tout concorde, l'avenir d'un ouiistes si le 'non' l'emportait : le retour de la guerre, la réouverture des camps, le dérèglement climatique, la France qui tombeuuuuut, des nuages de sauterelles et un raz-de-marée géant qui fait disparaître la France de la mappemonde, les habitants tués par leur vanité. Pardon, le dernier c'était l'Atlantide, je m'égare. La preuve finale étant que les expatriés ont voté à une écrasante majorité pour le oui, ce qui n'a aucune relation avec l'absence de débat dans ces communautés, mais est juste l'illustration de la limitation physique de la portée des ondes de Radio Vatican. On constate la même chose de l'autre côté de l'Atlantique chez les déçus de la carte verte (non, pas l'American Express, l'autre), qui eux aussi prévoient la désintégration imminente du petit pays qui veut en remontrer aux grands.

La stratégie est donc claire : fragiliser l'Europe, re-conquérir la fille aînée de l'Eglise, tellement au bord de l'auto-destruction que même le Tchad et le Ghana auront pitié d'elle (pardon, ils ont déjà pitié, mais la vision étriquée des non-expats leur empêche de s'en rendre compte), et s'en servir de base arrière pour bouter les schismatiques et réintroduire l'Eglise dans la constitution, qui cette fois sera votée sans débat et sans référendum, parce qu'il ne faut pas faire confiance aux imbéciles. On reconnaît bien là le fin stratège de Bavière (d'ailleurs il est né tellement près de l'Autriche que ça en est suspect) : bien joué Benoît XVI, ce 'non' est une grande victoire qui t'appartient.

Merci à toutes et tous.

PS : et que la connasse blonde en Volkswagen grise aille se faire mettre, et je reste poli. En même temps, c'est ce qui à dû être fait vu son empressement, salope.

Le propriétaire de la voiture verte immatriculée "MADE IN CHINA" est prié de venir récupérer son bien avant le vidage complet de l'appartement.

J'ai autopsié la souris, elle roule mieux maintenant qu'elle n'a plus de poils.

La Bouilloire Magique

Hier, grève SNCF. C'est ce qu'il peut arriver de mieux aux abonnés RATP. En prévision des perturbations, un certain nombre de banlieusards ont préféré la voiture aux transports en communs : merci à eux. Pour une fois, nous n'étions pas serrés comme des sardines dans le RER B, grâce à tout cet espace libéré. S'ils pouvaient continuer comme ça tous les jours ce serait impeccable !

Les joies du 31 décembre, un vendredi ouvré presque comme les autres. Au programme ce jour-là, antenne de police pour récupérer un passeport, RATP pour un changement de zone et enfin, sécurité sociale pour récupérer une attestation de droits. Pour commencer, l'antenne de police en mairie, accueil aimable et souriant, quelques personnes devant nous, le tout est fait en un quart d'heure, attente comprise. Ensuite RATP, l'agence de Lyon est visée, elle est malheureusement un débordée. Un des agents gère le flux d'entrée dans le local de manière professionnelle et souriante. Devant l'afflux et le temps d'attente annoncé, changement de cap vers l'agence de Bastille, ce fut un bon choix. A part quelques usagers indélicats refusant de suivre les consignes, tout se déroule chaleureusement et efficacement.

Arrive enfin la sécurité sociale. Récupérer une attestation de droits de nos jours est on ne peut plus simple. Il suffit d'introduire sa Carte Vitale dans n'importe quelle borne interactive et en quelques secondes, le précieux document est délivré. Première agence, fermée pour "raisons techniques" pendant une durée indeterminée, pas de chance. Deuxième agence, fermée les vendredi 24 et 31 décembre. A travers le rideau métallique et la porte vitrée, une borne Carte Vitale prête à accueillir les cartes nargue le passant. Troisième agence, fermée, pas un mot d'explication, pas une petite note expliquant que tous les agents ont décidé de préparer le réveillon en même temps, pas un pour rester faire une petite permanence en ce vendredi a priori comme les autres. Cinq heures de l'après-midi approche, plus aucune agence ne va être ouverte, c'est raté. Le document le plus facile à obtenir, une bête impression de 10 lignes dans une base de données sur un bout de feuille de papier standard, restera inaccessible. Dommage, les autres agents de l'état ont été autrement plus efficace.

Devant l'état parfois effarant des sanitaires masculins rencontrés au cours de mes diverses missions, j'aimerais faire une petite série de rappels à destinations des mââles.

Toi mâle, tu aimes pisser comme un garçon vacher, pardon, comme un cow-boy, debout les jambes écartées, la braguette grande ouverte et la lance à incendie dans la main. Quand un pompier manie la lance à incendie, on lui pardonne bien volontier si quelques gouttes (ou quelques litres) ne vont pas sur le feu. Mais pour toi mâle, ça n'est ni une obligation, ni un signe de savoir vivre que de laisser une offrande d'acide urique en-dehors de la cuvette.

De même mâle, tu auras remarqué qu'au-dessus de la dite cuvette, se trouve en général un ovale plat évidé couvrant la cuvette. Cet ovale est appelé couramment "lunette". Et bien de deux choses l'une, soit tu n'as pas remarqué qu'il y avait un mécanisme situé entre cette "lunette" et le dossier (oui, un dossier, même s'il ne te viendrait jamais à l'esprit toi mâle de t'asseoir) appelé vulgairement "charnière", soit tu l'as remarqué et tu t'en sers un peu. Dans le premier cas, il faut que tu saches que cette charnière permet de faire basculer la lunette vers le haut, en rotation autour de l'axe de la charnière. C'est-à-dire qu'au prix d'un effort presque inhumain, c'est-à-dire te baisser légèrement, tu peux saisir la lunette et la relever, ceci afin d'éviter de l'honorer de ton acide masculin. Cette opération est évidemment plus périlleuse si un benêt de l'espèce que tu étais avant de recevoir cet enseignement vient de passer avant toi. Dans le premier et le second cas, toi mâle, n'oublie pas que tu es la crème de l'intelligence masculine, et qu'un détail aussi futile que la réversibilité dans la rotation autour de l'axe de la charnière ne t'auras pas échappé. Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, on peut rabattre la "lunette" dans sa position initiale. Evidemment, il ne te viendrait pas à l'idée que c'est sa position initiale ; dans ce cas, convainc toi que la superbe masculine ne saurait tolérer de laisser une "lunette" roide et dressée, ce serait un affront à ton bien le plus précieux : la virilité de cow-boy.

Note pour les vieux mâles, l'âge et l'embonpoint venant, il se trouve une période pendant laquelle vous ne voyez même plus votre lance à incendie. Allant à tâtons la chercher dans son enrouleur et visant au jugé, l'imprécision est de mise. Dans ce cas là, et sachant qu'il serait un affront de s'asseoir sur cette "lunette", je ne peux que recommander la couche Confiance, qui permettra à la fois de garder la pose aux toilettes, jambes bien écartées, bidon en avant et la tête en arrière, sans pour autant avoir le désagrément de constater que la cuvette est vierge de tout acide, au détriment du reste de la pièce bien sûr.

Mais fait bien attention quand même mâle, certaines féministes sont en train de s'attaquer à ton bastion.