Bien, on se retrouve avec deux formats : le RSS 1.0 et le 2.0, incompatibles, soutenus par des personnes aussi butées les unes que les autres des deux côtés, et le RSS 2.0 gagne en popularité (plus simple à utiliser). Donc... il faut un nouveau format pour relancer le XML/RDF. Une clique de pédants se lance donc dans la tâche, et après avoir lessivé les noms disponibles pondent Atom. Atom (la partie interface de programmation) c'est un peu comme les schémas XML d'EAN-UCC, c'est marrant à lire, mais dès qu'il faut travailler avec c'est tout de suite moins drôle. Surtout qu'en plus, l'aspect RDF a l'air de s'être perdu corps et âme quand les pédants ont ouvert les discussions à l'extérieur. Quelle est la vrai raison de la création d'Atom ? Il suffit de lire l'introduction de la spécification, [[ plus de raisons / principes d'architecture ]] : faire une spécification de plus. Comme pour SOAP, on refait une spécification avant que la première soit vraiment implémentée, pour le plaisir.
Et donc, oui c'est logique, Atom et SOAP étaient fait pour se rencontrer ! Dans la spécification des interfaces de programmation pour Atom, il est spécifié que les serveurs doivent supporter une en-tête spécifique à SOAP, et doivent être capables de lire un message transporté par SOAP. La boucle est bouclée, les masturbateurs peuvent lancer un nouveau cycle. Une dernière chose est intéressante dans l'entrée de carnet de Tim Bray, comme quoi la communauté Java a besoin d'outils pour manipuler facilement les sources de nouvelles. Evidemment, cette communauté a déjà tous les outils qu'il faut pour les formats déjà existants, et les exemples de référence pour les clients d'un serveur Atom sont en... Cé dièse et basique visuel, comme quoi rien n'est illogique dans le monde de la conspiration.
Qu'y a-t'il à sauver ? Pas grand chose, la partie format de fichier, après une année de débats enfiévrés n'a qu'un faible apport comparé à RSS 2. La partie interfaces de programmation a l'avantage de ne pas avoir subit de croissance organique (à la MetaWeblogAPI), ce qui est aussi son inconvénient : après un an de palabres, un résultat peu enthousiasmant. Au final, on pouvait compter seulement sur une poignée d'enragés vocaux pour lancer Atom, et maintenant avec Tim Bray et SUN, on risque de se trouver avec un nouveau truc bien nase que vont nous éructer aux oreilles les commerciaux, tout ça parce que c'est normalisé par SUN (on n'attend plus que MicroSoft). Pour conclure, un petit lien vers le seul langage de programmation qui n'a outrageusement aucune presse dans le monde de l'entreprise, alors que nombre de ses compétiteurs en terme d'utilisabilité, maintenabilité et utilité se déversent dans les espaces publicitaires, le Brainfuck.
PS : pour Tim Bray, si un jour tu lis ce texte, ne le prend pas pour une attaque personnelle, j'adore te lire d'ailleurs.