Les chinois klaxonnent peu
By Damien B on Friday 6 May 2005, 05:34 - Champ Aïl - Permalink
Le verbe klaxonner a en effet pris avec le temps une tournure presque péjorative ("ziva klaxonn s'fiss de bahtar"), signifiant désormais presque exclusivement "adresser une remontrance sonore à un autre usager de la route". Ceci est aussi influencé par notre notion de la société : quand on est sur la route, on fait attention à soi et aux autres. Il n'y a qu'à voir l'importance des contrôles dans l'examen du code de la route. En Chine, l'attention portée à l'autre se résume à de la curiosité, le sort de l'autre importe peu, et on compte peu sur l'autre pour faire quelque chose "gratuitement". Par exemple, pas de galanterie, à peine de respect pour les anciens, on ne s'écarte pas pour laisser sortir les autres, on ne forme pas spontanément une file pour accéder à un guichet. En conséquence, sur la route, on prévient, on avertit. On ne compte pas sur l'autre pour qu'il vérifie ses angles morts, on ne compte pas sur le piéton pour regarder avant de traverser, on ne compte pas sur le semi-remorque à droite-là pour ne pas rouler 30 mètres sur les zébras juste pour éviter un changement file. On avertit parce que sinon il va y avoir un accident, et un accident ce sont des tracas et du temps perdu pour rien. Et on avertit beaucoup, et on klaxonne peu.
Comments
Un homme averti en vaut deux. Les chinois sont 5 au départ... plagiat d'un sketch de Coluche...
(0 + 88 ca va le faire le post)