Zapclub

Pour faire plaisir à tout le monde

Aujourd'hui je décide que c'est le premier jour du reste de ma vie et donc d'être heureux de la moindre molécule d'air (N2, O2, CO2, O3,...) qui entre dans mes narines poilues. Et d'apprécier depuis la fenêtre de mon bureau les feuilles vertes du platane s'agiter dans le vent. En 2050, Clichy sera une dune de sable et j'en ai conscience. Je remercie chaque jour le Seigneur pour ma naissance en milieu tempéré à une distance raisonnable de mai 68. Et d'avoir un travail, chiant certes, mais un travail avec des perspectives de mutation dans 5 ans ce qui me laissera le temps de m'épanouir pleinement dans mes nouvelles fonctions qui m'ont déjà offert moultes anecdotes à resservir lors de mes soirées mondaines qui sont nombreuses je le sais, j'en ai conscience, d'où ce sourire sur mes lèvres.

Et ma santé, qu'elle est là ma santé aussi, avec tout plein de globules rouges, et blancs, qui s'agitent même un peu trop parfois dans ma pauvre tête quand je suis en face d'une névrosée de Meetic. Je remercie par ailleurs ce site pour les enthousiasmes qu'il m'a proposé, enthousiasmes certes évaporés depuis, et bien, mais enthousiasmes quand même. Et que c'est bien de tenter sa chance et de ne rien regretter car Carpe Diem comme disait Robin Williams avant de se pêter la gueule de sa chaise. Et je remercie Hollywood pour ces films qui nous remettent à notre place et nous montrent que les universités Américaines ne sont pas que des repaires à psychopathes Coréens.

Et je remercie le plombier Polonais d'assurer la maintenance du réseau de flotte et de m'offrir cette douche froide dont j'ai besoin. Trop de Bonheur d'un coup, tout ça.

L'homme qui prend la mer (et l'eau)

Donc je pars en catamaran à Barcelone dans moins d'une semaine. Un listing gentiment envoyé par l'organisateur stipule des semelles blanches et un ciré solide. Et de la joie de vivre s'il vous plaît car nous serons en communauté. Ma joie de vivre je l’ai oubliée à Cabourg et mon plan Léonardo di Caprio sur la proue en tennis et imper jaune le fait moyen.

Je rassemble tout ce qu'il me reste de médocs (somnifères, anxiolitiques, snickers...) que je place dans un plastique étanche avec un calepin où je consignerai mes remarques sur le caractère médiocre du séjour et la débilité profonde et sans doute congénitale de mes voisins de chambrée. Marc est un obsédé et Jean-Luc pue des pieds ; cela n'a rien à voir. Il y aura un con qui voudra nous prendre tous en photo. Histoire de. Il sortira un vieil Olympus 3 MP mode traces de doigt sur l'objectif. Le cliché ne ressemblera pas à grand chose. Rien ne ressemble d'ailleurs à grand chose ces derniers temps. Ou les restes d'une bourrasque à Paris ; une bourrasque qui n'emporte même pas les sales souvenirs.